Fasciné par le corps humain, l’artiste français Arghaël entame un dialogue avec le dessin au fusain dans une étude approfondie du modèle vivant comme source d’inspiration première. C’est en suivant les tribulations sinueuses de la chair que l’artiste expose des lectures de l’indomptable condition humaine.
L’homme est pluriel. Ici affranchi de tout ancrage, le corps s’anime et s’échappe du cadre en dépassant la notion de genre.
A la fois tendres et brutales, les chairs incarnent la pensée libre.
On assiste à la naissance d’une œuvre qui questionne le mystère insondable de la chair, par ces géants de carbone laissant échapper des fulgurances telluriques mêlées aux huiles et pastels. La couleur est scandée par apparitions sporadiques de chair sur un lin lisse, devenu seconde peau.
Sous le fusain, les corps se dessinent et se répondent, devenant autres via ce dialogue et ces lectures infinis de l’invisible et l’indicible.

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